Le décalage ou déséquilibre

Dans tout effet de rhétorique visuelle (cf. bibliographie, Groupe µ 1960) se trouve un décalage perceptible par rapport à ce qui était attendu, ce décalage produisant une réaction qui ajoute à l’effet esthétique. Il est possible d’utiliser ce type d’effet dans les palettes de couleur, en prenant des précautions pour préserver l’objectif principal de la représentation graphique des caractéristiques de la variable.

Il est possible de se baser sur le fait que les infographies et les cartes thématiques sont aujourd’hui assez répandues pour que les palettes de couleurs par défaut, répétitives, soit connues et attendues. Le simple fait de proposer une palette de couleurs originale, personnalisée, est en soi un décalage par rapport à l’attendu.

Pour aller un peu plus loin dans ce décalage, on peut proposer des variations légèrement discordantes, notamment en jouant sur les teintes et sur la progression du gradient.

Le jeu sur les teintes

Au lieu de progresser régulièrement vers une teinte attendue, on va effectuer un virage de teinte à l’une des extrémités du gradient.

Du jaune au rouge-violacé :    (TSL:52,40,100 vers 298,100,36)

Du bleu vers un bleu-vert :     (TSL:194,40,100 vers 172,100,36)

Du bleu vers le bleu-mauve :  (TSL:194,40,100 vers 286,100,50)

Le jeu sur la progression

Un décalage un petit peu plus subtil mais relativement efficace et esthétique consiste à ne plus faire évoluer les composantes de la palette de manière linéaire. On utilise par exemple des formes courbes pour que la progression des composantes soit de plus en plus importante, ou au contraire se réduise petit à petit. On peut l’illustrer en utilisant l’outil d’exploration des dégradés présenté par ailleurs sur ce carnet.

Le dégradé classique du jaune au rouge sombre peut ainsi être légèrement amélioré :

Linéaire :  (TSL:5240,100 vers 0,100,60)

Courbe accentuant les dernières étapes : 

Courbe accentuant les premières étapes : 

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